La forêt modèle du bassin hydrologique d’Ulot, aux Philippines, a été créée en 2000 afin de s’attaquer aux causes profondes de la dégradation des forêts — la récolte illégale de bois d’œuvre à petite échelle, la culture sur brûlis et l’enlèvement non réglementé d’espèces sauvages. Cependant, la diversité des parties intéressées (y compris le département d’État à la foresterie, l’armée, les organisations non gouvernementales, les milieux universitaires et les collectivités locales, entres autres), de même que les problèmes et les préoccupations de la forêt modèle, ont généralement débouché sur une approche fragmentée concernant la mise en œuvre des projets et des activités. La situation évolue grâce à un vaste processus de planification de la gestion des bassins hydrographiques piloté par la forêt modèle.
Démarche participative
La forêt modèle, comme son nom l’indique, comprend le bassin hydrologique de la rivière Ulot, troisième en importance sur l’île de Samar. Puisque la forêt modèle est située dans les limites du parc naturel de l’île de Samar, toute stratégie de gestion doit également cadrer avec le plan de gestion de l’ensemble de la zone protégée. Les parties intéressées, reconnaissant la nécessité d’aborder la question de la coopération, ont récemment lancé un processus participatif afin d’élaborer un plan intégré pour le bassin hydrologique en collaboration avec le projet de biodiversité de l’île de Samar (SIBP), subventionné par le Fonds pour l’environnement mondial du PNUD, et grâce au financement fourni par le Secrétariat du RIFM. La forêt modèle d’Ulot servira de projet pilote pour tous les bassins hydrologiques de la région.
Afin d’orienter le processus, des représentants des parties intéressées ont élaboré un cadre de planification fondé sur la méthode de gestion de l’écosystème du bassin hydrologique que le ministère philippin de l’environnement et des ressources naturelles est en train d’adopter. Il s’agit notamment de consulter les parties intéressées afin d’obtenir leur appui et leur engagement, de dresser un profil du bassin hydrologique, de déterminer et d’analyser les problèmes de fond, de tenir une audience publique et de finaliser le plan.
Répercussions
Le fait de rassembler les diverses parties prenantes et de les faire participer au processus de planification leur a permis d’examiner et d’aborder activement la question de la durabilité des valeurs et des ressources du bassin hydrologique. Elles ont pu accroître leur compréhension et élargir leurs perspectives concernant le paysage et leurs rôles respectifs dans sa gestion générale. La reconnaissance des répercussions éventuelles, comme la croissance des revenus et l’amélioration de la base de ressources, a encouragé leur participation.
Bien qu’il faille y consacrer beaucoup de temps — les forêts modèles s’efforcent d’équilibrer les considérations sociales, économiques et écologiques —, l’élaboration du plan pour le bassin hydrologique a contribué à la création d’un partenariat constructif qui valorise les processus décisionnels participatifs et le partage des ressources, de l’expertise et de l’information.
L’expérience accroîtra probablement la participation de chaque partie intéressée dans la mise en œuvre intégrée et rentable des activités, et ce, tout en assurant la postérité du bassin élargi. Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec Lourdes Wagan, de la forêt modèle du bassin hydrologique d’Ulot, à l’adresse suivante : ludycw@yahoo.com.