Le 15 octobre est la Journée internationale de la femme ruraledes Nations Unies. Elle est suivie, le 16 octobre, par la Journée mondiale de l’alimentation et, le 17 octobre, laJournée internationale pour l’élimination de la pauvreté. Il existe des liens entre les femmes rurales, la sécurité alimentaire et l’élimination de la pauvreté qui sont des sujets préoccupants globaux dans plusieurs Forêts Modèles partout dans le monde.
Les Forêts Modèles jouent un rôle important pour améliorer la qualité de vie des femmes rurales et les aider à produire davantage de nourriture pour leur collectivité. Par exemple, des familles dans la Forêt Modèle d’Ifrane, au Maroc, reçoivent des poêles éconergétiques qui permettent simultanément aux femmes de cuire du pain, de chauffer une pièce, de cuisiner des repas et de chauffer de l’eau. Puisqu’elles consacrent moins de temps à recueillir du bois de chauffage, elles peuvent passer dorénavant plus de temps avec leurs jeunes enfants, consacrant davantage de temps à leur scolarité et à la réalisation d’activités culturelles et lucratives.
Pour échanger des connaissances sur les produits forestiers non ligneux (PFNL) traditionnels utilisés et la manière dont ils le sont, les femmes et hommes des Forêts Modèles ont créé deux livres de recettes « culturels », soit « Survival in Samiland » et « The International Model Forest Network Recipe Book ».
Dans plusieurs pays, les Forêts Modèles ont aidé à favoriser l’entrepreneuriat chez les femmes. Par exemple, les Forêts Modèles au Cameroun font activement la promotion de l’organisation et du leadership chez les femmes rurales. Au cours des dernières années, plus de 90 microprojets mettant l’accent sur l’expansion des affaires, le marketing et l’élaboration de produits ont été financés au moyen des Forêts Modèles. Certains produits locaux, comme l’huile d’Allanblankia, qui sert à préparer des produits alimentaires et autres, sont offerts sur les marchés internationaux. Le fait d’acquérir une valeur sociale et économique en raison de l’exploitation des ressources naturelles a aussi amélioré les efforts de conservation.
Dans la Forêt Modèle de Campo-Ma’an, dans le sud du Cameroun, l’extraction traditionnelle d’huiles de noix a été intégrée à une nouvelle activité économique à valeur ajoutée, soit la production de savon. La Forêt Modèle a présenté un modèle de développement entrepreneurial autosélectionné aux femmes pour qu’elles fabriquent du savon. Les femmes ont appris comment fabriquer du savon corporel et pour usage domestique à l’aide d’un guide d’enseignement créé par Cuso International. Le fait de permettre aux femmes et aux hommes de fabriquer et de vendre du savon appuie la mission du Réseau africain de Forêts Modèles, qui est de renforcer la capacité des gens à transformer, de manière positive, le paysage qui les entoure et à accroître leur durabilité économique.
La plupart des Forêts Modèles participent ou ont participé à des activités économiques qui appuient des collectivités et des moyens de subsistance, en plus de réduire la pauvreté. Parmi ces activités, il y a la promotion du tourisme écoculturel, la bioénergie, la certification des produits forestiers, ainsi que la culture et le marketing de produits forestiers non ligneux. Les peuples indigènes, les femmes et les jeunes prennent part à plusieurs de ces activités.
Par exemple, la culture du safran au Maroc a permis de protéger la biodiversité et d’atténuer la pauvreté en améliorant le niveau de revenu de la population locale.
Dans la Forêt Modèle de Panguipulli, au Chili, les femmes Mapuche assurent le tourisme communautaire dans le cadre duquel des visiteurs interagissent avec des collectivités rurales et indigènes en étant hébergés dans des résidences locales. Les collectivités hôtes établissent le nombre de touristes qui peuvent se rendre dans la région et n’accueillent qu’un certain nombre en fonction de leurs ressources d’hébergement et énergétiques, afin d’accueillir confortablement ces touristes, d’assurer l’utilisation durable et de favoriser la responsabilité collective. Ce sont les architectes d’un tourisme davantage écologique, s’appuyant sur les gens, leur environnement, leur culture, leurs idées et leurs actions.
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