Lorsque Sylvain Legault a demandé à CUSO de l’embaucher comme coopérant international, il ne connaissait pas grand-chose des forêts modèles. Mais après avoir entendu parler de la possibilité d’un poste à la Forêt modèle de Chiloé, au Chili, il est devenu un visiteur assidu du site web du RIFM. Et lorsque CUSO lui a offert le poste, il n’a pas hésité à l’accepter.
Depuis novembre 2000, date à laquelle commençait son mandat de deux ans, l’étudiant de 31 ans, titulaire d’une maîtrise en sciences de l’environnement de l’Université du Québec à Montréal, a rapidement fait sa place parmi les membres estimés de l’équipe de la Forêt modèle de Chiloé. Le rôle de Legault consiste à coordonner des projets spéciaux jugés prioritaires par le partenariat de la forêt modèle. Ils portent sur l’établissement d’un centre d’initiation à l’environnement, la planification d’un système d’information géographique adapté aux besoins locaux et la définition d’un programme axé sur l’élaboration d’indicateurs locaux pour l’aménagement et le développement durables des forêts à Chiloé.
Le centre d’initiation à l’environnement est un débouché intéressant pour la Forêt modèle de Chiloé, assure Legault. « L’objectif est de rejoindre tout le monde de la région — les étudiants, les campesinos (paysans), les citadins et les touristes — par différents projets ou programmes d’éducation environnementale. » La Forêt modèle de Chiloé estime que la sensibilisation à l’environnement est un bon moyen d’aider la société civile à mieux comprendre les questions relatives à la gestion des ressources et d’améliorer les prises de décisions sur l’utilisation et la conservation des ressources locales.
« Nous en sommes à l ‘étape de l’élaboration », explique Legault. « Former un conseil d’administration et trouver des fonds pour démarrer notre premier grand projet : un centre d’interprétation qui illustrera l’écosystème de la forêt locale. » Les responsables espèrent ouvrir le centre en mars ou avril 2002.
En outre, de concert avec le directeur général de la Forêt modèle de Chiloé, Legault aide à la planification de l’élaboration d’un système d’information géographique (SIG) qui viendra appuyer la gestion des ressources naturelles de la région de la forêt modèle. Entre autres fonctions, Legault servira de facilitateur à un consultant canadien venu à l’île de Chiloé en décembre 2001 pour rencontrer les organisations locales et le personnel de la forêt modèle. Ce consultant a pour objectif de définir les attentes de ces derniers et d’évaluer ce qu’il faut pour mettre en place un SIG qui réponde aux besoins locaux. On espère que la Forêt modèle de Chiloé recevra de CUSO et d’autres institutions chiliennes et canadiennes l’appui voulu pour poursuivre
l’élaboration du programme SIG.
Entre-temps, Legault et ses collègues travaillent en collaboration avec les organismes partenaires de la forêt modèle à la planification d’activités communes à grande échelle axées sur l’élaboration d’indicateurs locaux pour l’aménagement et le développement durables des forêts à Chiloé.
« La forêt modèle ne peut y arriver à elle seule », fait valoir Legault. On compte organiser pour le début du printemps 2002 un atelier qui réunira des experts du Service des parcs et des forêts du Chili (CONAF) et des spécialistes canadiens pour discuter des indicateurs locaux et partager leurs expériences à ce chapitre. À l’issue de l’atelier, les participants poursuivront leur collaboration avec les organisations locales et la Forêt modèle de Chiloé afin de rédiger un avant-projet de plan d’action et une proposition pour l’élaboration d’indicateurs locaux applicables à la forêt de Chiloé.
Legault qualifie cette première année à la Forêt modèle de Chiloé d’expérience « très riche d’enseignements ». « J’ai beaucoup appris professionnellement », dit-il. « Et j’ai aussi tiré des leçons sur le plan personnel. » À la fin de son mandat, si on lui en offre la possibilité, il aimerait poursuivre son association avec les forêts modèles.